vert

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ornithorêverie

Et ma main semble guidée non plus par moi mais par la plume, comme si elle avait gardé les mouvements de l'oiseau en mémoire.

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samedi 23 avril 2016

Madone au Chat


La Jeune fille et la Mort


Ondine


Le Rayon Vert


Marie-Madeleine


Ambre


Améthyste et l'oiseau lunaire


Le guerrier de la nuit


Le Gardien de la Rivière


Le Chasseur des Steppes


Jeanne au Dragon


Le berger des dernières neiges


Le berger des dernières neiges


Le chat de la Gitane.


Nicky au bar , Princesse de la Nuit.


fille de Deucalion


Jour de Cendres


lundi 8 février 2016

EXPO au ROYAL BAR de NANCY

                                        EXPO    

           du 5 février au 4 mars au Royal Bar ,40 rue Mon Désert, à Nancy .

            Nef des Fous, nef des folles ...et pourtant elle tourne !

Il y a une dizaine d'années environ, j'avais déjà exposé une vingtaine de grands formats sur ce thème .
(pas à la plume d'oiseau mais au pinceau). J'en ai sélectionné quelques-uns ici car il me semble que les temps s'y prêtent plus que jamais .
Comme les fous de la Nef de Jérôme Bosch, nous voguons ,tantôt insouciants tantôt extrêmement angoissés ,sur les flots d'un univers que nous savons dangereux .Qui que nous soyons , nous nous trouvons embarqués dans un étrange jeu de rôle assez grinçant, occupés à alimenter les rouages d'un système de valeurs que nous savons très contestable...orchestré par Dame Finance, la poule-pondeuse qui distribue les oeufs dans ce gigantesque Monopoly .
Ainsi nous passons notre temps à compter, à recompter, à travailler pour réalimenter le système, et nous surveiller mutuellement du coin de l'oeil, à nous montrer, nous comparer, nous jalouser ...Ceux qui travaillent trop jalousent ceux qui ne font rien...Ceux qui ne font rien jalousent le job de ceux qui travaillent ...
Et puis ici c'est la paix, là c'est la guerre . Enfer et Paradis se côtoient .Ceux de l'Enfer veulent goûter la corne d'abondance de ceux du Paradis . Ils s'entassent dans des navires et se noient dans l'indifférence de ceux qui ne les entendent pas , ou l'impuissance de ceux qui ne peuvent agir .
La pagaille joyeuse de ceux qui rigolent se mêle alors à la pagaille dramatique de ceux qui hurlent à la mort , Enfer et Paradis continuent de coexister : ça fait des millénaires que ça dure .

Comment dire tout ça ?
J'ai essayé avec des contrastes très prononcés dans les couleurs et dans les formes. J'ai introduit des êtres mi-hommes mi-animaux, plumes et poils évoluant dans des décors incertains aux parallèles mal bâties, aux points de fuite déviés , à l'image de la précarité de nos systèmes de valeurs.
Pour les nefs, le mouvement général est celui du tangage, les masses étant inégalement réparties . (sujets au mal de mer, s'abstenir de les fixer trop longtemps).
Quant au monde féminin de la Nef des Folles, il est cloisonné, plutôt souterrain, avec des formes en écho pour dire le miroir, la séduction, la coquetterie, la peur de la rivalité.
Sur toutes ces mers, lorsqu'il y a élévation, ce sont des oeufs qui s'envolent, symboles de la fragilité de tout ce qui est lié à l'argent, à la spéculation.
D'autres fois comme dans "acouphène", j'ai essayé de dire tout le remue-méninge qui s'agite dans nos têtes lorsqu'on ne parvient plus à faire taire nos pensées anxieuses. Musicalement, j'aurais bien aimé composer quelque chose, malheureusement je suis ignare dans ce domaine . Du coup j'ai fait appel à la discordance des couleurs et aux formes en vrille avec des ruptures : si vous entendez quelque chose je serai bien contente .

Expo Nef des fous , Requiem (huile sur toile 90/130, au pinceau).

Alors la Terre et le Ciel s'étreignirent
l'Eau et le Feu fusionnèrent dans une lutte sans merci .
On accusa Nature
D'aucuns chuchotèrent, y virent la Main de Dieu,
d'autres la main du Diable.
Mais cela seul l'homme cupide l'avait produit,
laborieusement tissé des siècles durant,
couvé jour après jour
dans son insatiable appétit à vouloir s'enrichir .
Il se sentit alors bien pauvre
et bien morveux devant les autre animaux.
Les espèces alors en vie disparurent
et nul ne sait si dans cette mortelle étreinte le Ciel Féconda la Terre,
Et si de leur union surgit un autre monde .

Expo Nef des fous , La Nef des folles (huile sur toile 90/130 cm, au pinceau)

Elle se pare, elle pérore ...
Elle vibre sur sa contrebasse et relève ses seins.
Elle tend son ventre, elle en fait de la musique qu'elle dédie à Tanit , lune féconde ...
Elle se mire, elle désire
Elle voudrait être Mélusine à la queue de poisson...
Elle s'agenouille devant des modèles fins comme des zharicots ...
Elle lave, elle repasse, elle barbote, elle frotte,
nettoie le bateau au fil de l'eau.
Elle en oublie les cerises sur l'assiette
et la goutte de sang sur le sexe.
Elle rêve, elle papillonne sur sa fragile coquille de noix au damier trop étroit
où se mirent les autre dames.
Et la barque glisse, frêle esquif qui s'esquisse...
Elle s'attife
et s'éloigne des rives où se profilent les ombres
des belles dames du temps jadis.

Expo Nef des Fous , le viol (huile sur toile 65/105 cm, au pinceau)


Expo Nef des Fous , La guerre au repos (huile sur toile 80/105, au pinceau)

A bord on s'observe,  on calcule...
Dans cette interminable partie de poker la Banque n'en finit pas de banquer, de taper, de retaper,
de pondre et de gober...

Expo Nef des fous: l'exclusion (huile sur toile 90/120 cm, au pinceau)

Et la nef fend les flots impassible, ignorant le râle d'agonie du pauvre clandestin...

Expo Nef des fous : acouphène (huile sur toile 90/120cm) au pinceau .

De ressort en ressac
Maelström impétueux :
ça hurle, ça se bouscule, ça rit ça pleure ça chante ça crie ça bourdonne...
Villes en flammes,
monstres du fond des âges surgis du magma de la Terre
Globules et galaxies
verts silences emportés, noyés, plumés...
Dies Irae.
Précipité du haut du Ciel,
tes ailes disloquées
dans la déferlante rouge du Doute qui s'accélère
tu n'as pas entendu le cri des noirs corbeaux
ni le mugissement sourd des cités englouties
dans la fournaise
de ta colère ardente .